Les sans-papiers
soutenus par l'évêque
Les
sans-papiers ont d'abord travaillé. Dans la confection, dans le bâtiment,
dans la restauration. Et puis les sans-papiers ont écouté le gouvernement.
Ils ont couru dans les préfectures pour déclarer leur présence. Depuis trois
ans, ils sont 60 000 qui tendent le dos. Ils se sont faits connaître, ils
peuvent être expulsés à tout moment.
Heureusement, les sans-papiers ont des amis. Ils sont soutenus par des collectifs
qui demandent leur régularisation. Depuis dimanche dernier, ils ont reçu un
renfort remarqué. L'évêque de Nancy et Toul décide de parrainer une pétition
et ajoute : "l'Eglise locale, à travers ma personne, manifeste son accord
avec les initiatives prises par certains" (La Croix, 16 juin).
Bien-sûr, les amis des sans-papiers se font des ennemis. Le Front National
attaque l'évêque. Le RPF aussi critique l'évêque par la bouche de Guy Boiché,
son secrétaire départemental, proche de De Villiers (Est Républicain, 15 juin).
Les sans-papiers jouent le même bon tour à tous leurs amis : ils en font des
cibles pour l'extrême-droite.
REGULARISATION DES SANS-PAPIERS