Chômage = discrimination
Les
chiffres officiels annoncent une baisse du chômage. Mais le nombre réel de
chômeurs est bien plus important que le chiffre officiel. Plus grave, se confirme
une tendance à ancrer des populations entières dans la marginalité.
Les chômeurs de longue durée constituent la catégorie qui diminue le moins
vite. Exclus du monde du travail depuis longtemps, ils ont plus de mal à s'y
réinsérer.
D'autre part, les hommes et femmes sans formation auront maintenant beaucoup
plus de difficultés pour trouver une place. Ce sont les ouvriers qualifiés
qui retournent plus vite dans l'entreprise : en un an, ils sont 30% de moins
inscrits à l'ANPE.
Mais retrouver un emploi ne signjfie pas forcément sortir de la pauvreté.
Les contrats à durée déterminée se multiplient, comme les temps partiels imposés
par l'employeur et qui ne permettent pas d'avoir une paie décente. Celles
et ceux qui subissent de telles conditions d'embauche restent à la limite
des conditions de vie du chômeur.
Quand en est au chômage, on subit une discrimination. Quand on vit dans la
précarité, on subit une discrimination. L'extrême-droite essaie de diviser
les victimes de cette discrimination. Elle exalte la méfiance et la haine
entre exclus, selon qu'ils portent ou non un nom européen.
On ne lutte pas contre une discrimination en espérant que le voisin sera encore plus exclu que vous.