10 juin 2000
 

Chômage = discrimination

Les chiffres officiels annoncent une baisse du chômage. Mais le nombre réel de chômeurs est bien plus important que le chiffre officiel. Plus grave, se confirme une tendance à ancrer des populations entières dans la marginalité.
Les chômeurs de longue durée constituent la catégorie qui diminue le moins vite. Exclus du monde du travail depuis longtemps, ils ont plus de mal à s'y réinsérer.
D'autre part, les hommes et femmes sans formation auront maintenant beaucoup plus de difficultés pour trouver une place. Ce sont les ouvriers qualifiés qui retournent plus vite dans l'entreprise : en un an, ils sont 30% de moins inscrits à l'ANPE.
Mais retrouver un emploi ne signjfie pas forcément sortir de la pauvreté. Les contrats à durée déterminée se multiplient, comme les temps partiels imposés par l'employeur et qui ne permettent pas d'avoir une paie décente. Celles et ceux qui subissent de telles conditions d'embauche restent à la limite des conditions de vie du chômeur.

Quand en est au chômage, on subit une discrimination. Quand on vit dans la précarité, on subit une discrimination. L'extrême-droite essaie de diviser les victimes de cette discrimination. Elle exalte la méfiance et la haine entre exclus, selon qu'ils portent ou non un nom européen.

On ne lutte pas contre une discrimination en espérant que le voisin sera encore plus exclu que vous.