27 février 2000
 

POGROMES EN ESPAGNE

 

L'incroyable situation faite aux travailleurs étrangers en Espagne et particulièrement en Andalousie, royaume du travail clandestin, de l'exploitation et d'une certaine forme d'esclavage, le mélange de racisme, de mépris des pauvres, de ghettoisation de la population immigrée, de la complicité des pouvoirs publics, a fini par y provoquer une explosion.

Des scènes de chasse à l'homme dignes de l'Allemagne nazie y ont eu lieu contre les travailleurs africains.

On savait depuis longtemps que les immigrés, indispensables pour les employeurs, car selon la presse, aucun espagnol ne veut plus travailler sous la chaleur des serres, étaient indésirables dans la rue.

Pendant quatre jours, la chasse "au faciès" s'est répandue. Commerces brûlés, voitures renversées avec leurs occupants, cafés détruits... Fuyant de toutes parts, des centaines d'immigrés n'ont dû la vie sauve qu'à la police.

Plus grave, les agresseurs n'ont jamais véritablement été inquiétés par ces forces de police.

Dans l'Espagne d'aujourd'hui, des innocents sont pourchassés en raison de leur appartenance sociale (ils sont pauvres), confessionnelle (ils sont souvent musulmans) et nationale (ils sont étrangers).