POGROMES EN
ESPAGNE
L'incroyable
situation faite aux travailleurs étrangers en Espagne et particulièrement
en Andalousie, royaume du travail clandestin, de l'exploitation et d'une certaine
forme d'esclavage, le mélange de racisme, de mépris des pauvres, de ghettoisation
de la population immigrée, de la complicité des pouvoirs publics, a fini par
y provoquer une explosion.
Des scènes de chasse à l'homme dignes de l'Allemagne nazie y ont eu lieu contre
les travailleurs africains.
On savait depuis longtemps que les immigrés, indispensables pour les employeurs,
car selon la presse, aucun espagnol ne veut plus travailler sous la chaleur
des serres, étaient indésirables dans la rue.
Pendant quatre jours, la chasse "au faciès" s'est répandue. Commerces brûlés,
voitures renversées avec leurs occupants, cafés détruits... Fuyant de toutes
parts, des centaines d'immigrés n'ont dû la vie sauve qu'à la police.
Plus grave, les agresseurs n'ont jamais véritablement été inquiétés par ces
forces de police.
Dans l'Espagne d'aujourd'hui, des innocents sont pourchassés en raison de
leur appartenance sociale (ils sont pauvres), confessionnelle (ils sont souvent
musulmans) et nationale (ils sont étrangers).