Ras l'front - Nancy
Juillet 2000 à janvier 2001


Dessin de Tignous pour Ras l'front. Nous nous sommes permis d'en modifier la légende.

 
 
 

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Date
Thème
Janvier
2001
Nancy : l'extrême-droite dans ses petits souliers ?
Janvier
2001
Pour qui voter ? (suite)
Janvier
2001
Maux de tête !
Décembre 2000
Sans-papiers : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Décembre 2000
Les grandes gueules d'unité radicale
Décembre 2000
Actions fascistes à la fac : ça continue
Novembre 2000
Petites envies de meurtre entre amis
Novembre 2000
Verdun
Novembre 2000
" Neusk, 88 et NS "
Octobre 2000
Sans papiers
Octobre 2000
Taches brunes sur la Porte Désilles
Octobre 2000
Bleu, Blanc, Ridicules !
Juillet-août 2000
L'évêque, les "sans-papiers" et les droites extrêmes
Juillet-août 2000
Extrême-droite : état des lieux
 
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Extrême-droite : état des lieux

Mouvement National Républicain
Le Chêne(1) est rapidement revenu sur " Bruno Mégret et le MNR qui se sont retrouvés le 14 mai en Lorraine pour rendre un hommage solennel à Jeanne d'Arc ". Il y parle " (des) membres du DPA et (des) forces de l'ordre (qui) tenaient à distance les nervis de Ras-l'Front, accourus pour scander leur haine " et du " triste visage de la haine anti-française ". Selon lui, il y avait " un millier de militants et de sympathisants " et " le cortège des militants du MNR (… a reçu) les salutations amicales de nombreux habitants ". Jeanne d'Arc a entendu des voix, Bruno Mégret les a vues. Finalement, ils ont un point en commun. Deux ?

Lors des " Assises municipales du Mouvement National Républicain " du 04 mars 2000, au théâtre municipal de Neuilly-sur-Seine, des lorrain-es étaient présent-es pour faire " Le bilan des mairies MNR " et pour préparer les élections de 2001. Sont donc intervenu-es : Louis Rouyer (maire de Vilosnes-Haraumont 55) pour le bilan de sa commune : " le maire (…), grâce à une gestion autonome, fournit à ses contribuables de l'eau à 3 F le m3 " se satisfait Vouloir(2) et Christiane Lamotte (candidate à la mairie de Vaucouleurs 55) lors de l'atelier " La campagne du MNR, le combat pour les villes françaises ". Le MNR aussi annonce être " déjà en campagne à Metz et Nancy " et avoir " Un objectif : être présent à Toul, Lunéville et Saint-Dié ".

(1) Le Chêne juin 2000
(2) Vouloir mars 2000

Front National
Thierry Gourlot a donc été élu au Comité Central du FN, lors du congrès d'avril. Il y avait d'autres candidat-es non élu-es : pour la Meurthe-et-Moselle, Marguerite Alet (adhérente depuis 92) et Serge Alet (adhérent depuis 84) de Laxou, pour la Moselle, Guy Alexandre (adhérent depuis 85).

L'ensemble des membres du bureau de la circonscription de Sarrebourg-Château-Salins (dont les deux conseillers municipaux de Sarrebourg, Bernard Brion, aussi secrétaire départemental adjoint et Patrick Santoni) ont démissionné du Front National début mai(1). Bon vent…

(1) Dernières Nouvelles d'Alsace 05 mai 2000

Lunéville
Jean-Claude de Sars, ex-élu et responsable local du FN à Lunéville, a été relaxé des poursuites d'infractions au code électoral. Il avait été condamné à dix mois de prison ferme et 100.000F d'amende (cf Ras l'front-Nancy mars 99 et mai 2000).

sources : Est Républicain 22 juin 2000

Jean-Yves Bon, conseiller municipal FN de Lunéville, vient de quitter son parti ajoutant qu'il ne sera candidat pas aux prochaines élections. Selon ses propos, il s'est retiré " toutes ses fonctions au sein de la fédération de Meurthe-et-Moselle et du Front National (…) pour des raisons internes au fonctionnement ". Dommage que l'on n'en sache pas plus… Il reste malgré tout conseiller municipal sans étiquette. De Sars exclu, une autre conseillère municipale FN partie, il n'y a plus de conseiller municipal FN à Lunéville.

sources : Est Républicain 07 juillet 2000

Municipales 2001
Le MNR continue à avancer des noms pour les prochaines élections municipales de 2001. Nous vous avions déjà donné les premiers noms (Ras l'front-Nancy avril 2000). Voici les nouveautés :
* Meurthe-et-Moselle :
Nancy : Jean-Claude Bardet,
Jezainville : Michel Marchal,
Sexey-aux-Forges : Catherine Davion
* Moselle :
Woippy : Sylvain Franz
* Vosges :
Martigny-les-Bains : Didier Humbert (déjà cons. muni)


Carmin

 

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Bleu, Blanc, Ridicules !

C'est effectivement, ce que je me suis dit, en rencontrant les militants lorrains à la fête annuelle du Front National, à Paris, fin septembre. Les quatre fédérations (54, 55, 57, 88) y étaient représentées, sous deux tentes voisines. Elles proposaient un programme nationaliste, très impressionnant : un repas et des spécialités lorraines.
Au programme des Vosges : quiche et salade vosgienne. Les trois autres, pour éviter le ridicule, s'étaient regroupés : " La Moselle : Quiches - jambonneaux - Vins " signalait le mensuel Français d'abord !*
Mais aussi des Bergamotes de Nancy, des caramels (produits par le Carmel de Domrémy (88)) et des mignonnettes de mirabelle de différentes tailles (produites par Jean-Marie Leisen, de Petite-Hettange (57)). Le tout, servi par de jeunes militant-es de plus de 60 ans. Ah...l'avenir du Front est assuré !

un envoyé très spécial

* Français d'abord ! 1ère quinzaine sept. 2000

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L'évêque, les "sans-papiers" et les droites extrêmes

A l'occasion de la Pentecôte, le 11 juin dernier, Mgr Papin, évêque de Nancy et Toul, annonçait sa décision de parrainer une pétition intitulée : " Libérer les esclaves ! Les Sans-papiers ne sont-ils pas les esclaves d'aujourd'hui ? "
Cette initiative est importante pour les Sans-papiers. Elle leur apporte un soutien nouveau à un moment où la mobilisation montre de réels signes d'épuisement face à l'opiniâtreté de Chevènement. Elle témoigne surtout d'un profond mouvement dans les milieux catholiques militants. La pétition émane d'une initiative conjointe de la Mission ouvrière (Prêtres ouvriers, Action Catholique Ouvrière, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, etc...) et de la Pastorale des Migrants. Ces mouvements avaient déjà publié un communiqué le 27 août 1996, à Nancy, au lendemain de l'expulsion manu militari des Sans-papiers de St Bernard. Au printemps dernier, le comité de Longwy de l'Action Catholique Ouvrière était intervenu à nouveau dans le même sens. Cela signifie que, par-delà la cause des 60.000 Sans-papiers de l'an 2000, la réflexion nécessaire sur une définition renouvelée de la citoyenneté en France rencontre les préoccupations spirituelles et morales des forces les plus diverses, mais aussi les plus profondément ancrées dans les traditions de pensée de ce pays. La prise de position de Mgr Papin n'est pas seulement le prolongement médiatique d'une action de terrain. L'imprimatur d'un évêque transforme une action militante en acte institutionnel.
Les extrémistes de droite locaux ne s'y sont pas trompés. Le Front National et le Rassemblement Pour la France se sont fait un devoir de manifester leur désaveu. Le RPF est sans doute bien moins virulent que le FN. Mais son communiqué vaut mise en garde. Il est intéressant de noter qu'il est signé Guy Boiché, conseiller municipal de Nancy. Villiériste de longue date, celui-ci ne pouvait exprimer, au nom d'un RPF alors en pleine implosion, plus qu'une réserve. Mais on sait de Villiers, qui a depuis retrouvé son indépendance et son sigle MPF, plus proche du catholicisme de Mgr Lefebvre que de celui de Mgr Papin. De quels mots se servira à l'avenir Guy Boiché, lorsqu'il n'aura plus à ménager son aile pasquaïenne ?
Le FN a été moins contraint dans sa diatribe. Sans surprise, il reprend la posture du seul authentique défenseur des valeurs chrétiennes. Et fait donner la grosse artillerie. L'évêque est renvoyé dans les enfers de la mythologie lepéniste aux côtés des francs-maçons, des communistes et des trotskistes. Ce faisant, le FN nancéien place une partie de son électorat catholique dans une position inconfortable. On sait que, comme Bernard Anthony (membre de la direction du FN) et toutes les officines catholiques gravitant autour de ce personnage, les électeurs catholiques du FN se recrutent nombreux chez les traditionalistes, c'est-à-dire la mouvance qui a refusé de suivre Mgr Lefebvre dans son schisme avec Rome. Les traditionalistes nancéiens électeurs du FN seront-ils plutôt fidèles à Mgr Papin représentant local d'une Eglise romaine avec laquelle ils n'ont pas voulu rompre jusqu'ici, ou plutôt fidèles à un Gérard Bargoin, représentant local de Le Pen, et qui fréquente les messes intégristes de la Fraternité St Pie X ?
L'allégeance au FN a pu longtemps s'accommoder du flou idéologique. Les luttes comme celles des Sans-papiers et les initiatives comme celle de Mgr Papin balisent le terrain et réduisent d'autant l'espace du FN, chaque jour un peu plus. Tant mieux.

Christian

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Taches brunes sur la Porte Désilles

Le samedi 28 octobre, ils étaient une trentaine sous deux drapeaux frappés de la croix celtique. Les deux banderoles proclamaient : " Mondialisation, piège à cons " et " Liberté d'expression pour les nationalistes ". Ils ont brûlé un drapeau américain et défilé jusqu'à la statue de Jeanne d'Arc. Ils n'ont distribué aucun tract. Ils avaient déposé leur demande de manifestation auprès de la préfecture au nom d'un collectif "front de la jeunesse", selon la presse locale.
Le groupe avait un aspect inquiétant. Crânes rasés, treillis bariolés, blousons de cuir, foulards masquant le visage, capuchons rabattus sur les yeux. Du skin avec toile d'araignée rituelle tatouée dans le cou au jeune facho des beaux quartiers, tous le bras tendu mais main fermée.
Ca avait commencé comme un rassemblement confidentiel, n'étaient les militants de la CNT venus scander brièvement "No pasaran". En ce lieu quasi-déserté le week-end, seules passent les voitures, trop rapidement pour apercevoir quoi que ce soit derrière une triple rangée de flics en tenue de Robocop. La Porte Désilles accueille régulièrement des petits rassemblements de type cérémonie du souvenir avec une poignée d'anciens combattants.
Et puis ce fut le départ en cortège. D'abord peu identifiable dans l'allée centrale du cours Léopold. Et puis traversant sur 300 mètres un des quartiers les plus animés de la ville. Les passants regardent le cortège, incrédules. La plupart ne comprennent pas. La croix celtique ne leur dit rien. Quelques uns s'indignent. Ils ont écouté les slogans comme "Immigration, invasion" ou "Liberté d'expression, remboursez Faurisson".
Une invective ici ou là. Les trente martiens répondent "collabos de l'anti-France". Pas de geste vraiment agressif, pas de réplique belliqueuse. Après une dizaine de minutes au pied de la statue de Jeanne d'Arc, ils sont repartis enserrés dans un carré de flics. Tout ça aura duré un peu moins d'une heure.
Après cette manifestation, l'émotion est grande dans les milieux antiracistes. C'est la première fois que l'extrême-droite manifeste à Nancy, de mémoire de militant. Le Front National n'a jamais organisé ici ce type de parade quasi-militaire.
Au-delà de la question légitime posée au préfet par la CNT sur l'autorisation accordée à cette démonstration ; au-delà du dépit ressenti à Ras l'front-Nancy d'avoir vu notre demande d'interdiction rejetée par le préfet ; au-delà de l'agacement grandissant devant la constance de la position adoptée par les services de la préfecture dans leurs réponses aux interpellations la presse ; au-delà de la plainte déposé par le MRAP, la LICRA, l'Association Culturelle Juive et la Communauté juive. Au-delà de toutes ces réactions nécessaires, il convient de s'interroger sur la signification et la portée politique de cette manifestation. On est ici dans le domaine des hypothèses mais qui peuvent se soutenir de suffisamment d'éléments tangibles pour permettre d'anticiper les développements possibles.
Tout d'abord, le nombre réduit de manifestants indique que le mode de convocation fut confidentiel : courrier électronique, téléphone. Néanmoins les organisateurs ont tenu à se montrer, même en compagnie si peu nombreuse. Ensuite le choix du lieu de rassemblement où fut posé l'acte le plus symbolique (drapeau US brûlé) était tout sauf destiné à la publicité immédiate. Enfin, le petit quart d'heure passé face à quelques badauds sous le patronage bien sûr hautement symbolique de Jeanne d'Arc a permis d'afficher une virulence ostensiblement maîtrisée. Les manifestants n'ont recueilli aucune marque de sympathie. Ils s'y attendaient visiblement. Il semble que ce rassemblement ait eu avant tout une fonction interne : les troupes se montrent pour se donner du coeur au ventre. Ensuite, évidemment, bravant les habitudes locales, elles indiquent leur volonté d'occuper le terrain.
Ce terrain, depuis bientôt deux ans, mais surtout depuis une année, la croix celtique l'occupe abondamment. Mais il est probablement prématuré d'y voir une implantation Unité Radicale qui se substituerait au FN et au MNR ou à leurs organisations de jeunesse. A bien y regarder, les apparitions de la croix celtique ne sont associées au GUD ou à Unité Radicale que sur les autocollants. Les autres actions signées de la croix celtique ne sont pas forcément accompagnées d'un sigle (agression de Maurice Rajsfus) ou peuvent voisiner avec un affichage FN, comme lors de la venue de Le Pen en septembre pour la non-campagne du Quinquennat. Tout se passe comme si la croix celtique était le plus petit dénominateur commun capable de rassembler, au-delà des divergences sensibles, les jeunes militants en rupture de FNJ, de MNJ, celles et ceux qui sont en plein cabotage entre l'une ou l'autre de ces organisations, les skins de base, etc...
Certes, on ne peut pas exclure l'existence d'un tout petit noyau Unité Radicale centré sur la Fac de droit, mais il ne faut pas se laisser illusionner par les essaims d'autocollants. Ceux-ci sont tantôt UR, tantôt "L'épervier" et, tout dernièrement, plus classiquement "Mégret". Et cela, exactement sur les mêmes supports, selon les mêmes trajets.
On peut donc penser que la croix celtique apporte à la jeune extrême-droite locale, sinon une structure d'attente, du moins un drapeau assez peu compromis dans les affrontements fratricides pour attirer les nouvelles recrues en vue de mobilisation ultérieures. Il y a fort à parier que la manif du 28 octobre a constitué une revue de détail de l'infanterie qui servira dans les prochains moins sous les bannières alternatives de Le Pen et Mégret, oeuvrant de toutes façons à faire avancer la cause nationaliste.

Christian

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Sans papiers

 

Bonne nouvelle au Collectif des Sans-Papiers de Nancy : un couple de Kurdes de Turquie vient d'obtenir l'asile territorial.
En Turquie, tous deux se battaient, entre autre, pour la reconnaissance des droits du peuple kurde. La répression n'a pas tardé : tracasseries policières, passages à tabac, emprisonnement. Ils décident de quitter la Turquie et arrivent en France où ils connaissent d'autres Kurdes et où ils pensent pouvoir s'installer et vivre en paix.
Ils déposent une demande de statut de réfugiés politiques auprès de l'OFPRA en 1997, convaincus que la France "terre d'asile" et "patrie des droits de l'homme" les acceptera, d'autant plus qu'un premier enfant naît, début 1998 à Nancy. Mais, première déception : refus de l'OFPRA. Ils déposent un recours auprès de la Commission de Recours des Réfugiés et attendent la réponse.
Entre temps ils prennent contact avec le Collectif des Sans-Papiers de Nancy qui les accueille comme tout sans-papiers demandant de l'aide. A l'automne 1999, deux jours après la naissance d'un deuxième enfant, le verdict tombe : nouveau refus. La déception se transforme en désespoir. Il ne reste plus qu'une solution pour ce couple : la demande d'asile territorial. Les démarches sont faites avec l'aide du Collectif en octobre 1999 : lettre au préfet, entrevue à la préfecture dont les services envoient le dossier à Paris. Puis c'est l'attente, longue, déprimante : les étrangers à qui l'on octroie l'asile territorial se comptent sur les doigts d'une main. Qu'en sera-t-il donc de ce jeune couple avec deux enfants nés en France ? Et enfin, en septembre 2000, arrive l'excellente nouvelle : l'asile territorial est accepté.
Les membres du Collectif des Sans-Papiers se réjouissent de ce succès et souhaitent que tous les sans-papiers soient ainsi régularisés.

La commission sans-papiers


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" Neusk, 88(1) et NS "


Le vendredi 20 octobre dernier, l'extrême-droite locale devait organiser un concert, dans les Vosges. A l'affiche : le groupe français Panzerjäger, deux groupes allemands (Jungstrüm et Einstrüff) et un groupe autrichien (Toltchoc). Keskidi ?
(Toltchoc). Keskidi ? Voici quelques explications(2) (venues de chez eux(3)) pour y comprendre un peu plus (le dictionnaire est fourni) : " faut être clair.. ces concerts sont des rendez-vous des skins (…) tu te retrouves au milieu de crânes rasés qui te regardent de travers si tu n'as pas de croix tatouées sur le corps.. ".
Cela aurait donc dû être : " un concert neusk [skin en verlan, NDLR] (…) blindé de NS [National-Socialistes, NDLR] (… avec) juste de la bonne zic [tout le monde suit là ? zic = zicmu = musique en verlan, NDLR] des potes, des copines [des Birds = femmes skin, NDLR] et de la bière [et de la bière, NDLR] ". Je continue : " le national-socialisme (nazisme) est une doctrine qui tend à mêler nationalisme virulent (en l'occurrence : pangermanisme) et justice sociale et qui également prône un racisme biologique qui place les races nordiques et aryennes au dessus de tout ". Rien de nouveau.
Côté "zic" vous avez le choix : du RAC ou de la Oï. Ca recommence… : " rac ça veut dire rock against communism, c'est du rock plutôt bourrin, politique ". " La oi c'est la même chose, pas politisé ", " (qui est un peu une sorte de punk-rock différent) avec des chansons qui parle (…) de bière de foot et de leur pays ", explique " maxime ancien rasé aujourd'hui au MNR ". " En gros c'est de la zique faite par des skins ". Tout un programme !
Maintenant que vous avez tout compris, je continue. Avertis de ce fabuleux (!) concert, les collectifs Ras l'front de Nancy, Meuse, Metz et Vosges sont intervenus auprès de la Préfecture des Vosges afin de " faire annuler ce concert propice à tous les débordements faits de violence antisémite et de haine négationniste qui peuvent donner lieu à des troubles de l'ordre public (…) ".
Selon la Préfecture, elle ne pouvait plus intervenir car les traces de ce concert n'existaient plus. Effectivement, l'hébergeur (multimania) du site web de Panzerjäger venait de les virer. La croix gammée à l'entrée du site donnait le ton de la visite. D'ailleurs le groupe revendique son style : " Rock NS ".
Par chance peut-être, nous étions en pleine affaire Douissard : ce conseiller régional FN, "invité" à ce même style de concert en décembre dernier et qui s'est fait chopper par une vidéo amateur .
Au final " le concert et annulé. L'organisateur ayant des raisons personnelles ". Victoire donc.
Rappelons que, sur pressions, nous avions obtenu l'annulation d'un concert skin le 03 juillet 99 à Plainfaing (88). Ils aiment les coins reclus des Vosges alors vigilance...


Carmin

(1) 88 = Heil Hitler
(2) leurs fotes d'hortografe vous sont offertes par la maison Ras l'front !
(3) par exemple du forum du site de RIF "Le coq gaulois"

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Verdun

Le MNR et " Bruno Bilde [fils], candidat à la mairie de Verdun " éditent depuis octobre 2000 un " Journal des Verdunois Patriotes et du MNR de Bruno Mégret ", nommé " Verdun sécurité Les français d'abord ". Au sommaire du N°1 : " Insécurité à Verdun : l'explosion ! " : " voitures brûlées (…) vols avec violences (…) Et LUX [maire RPF] ne fait rien ". Déjà, une alliance MNR-RPF semble exclue sur Verdun, contrairement aux appels du pied nationaux de Mégret. Que propose le MNR ? " L'armement de la police municipale (…). On ne rétablit pas l'ordre avec des sucettes. ", " L'immigration diminuera, Verdun restera Français [faute comprise]. Pour rester maîtres chez nous en France ", préférence nationale, tolérance zéro façon Rudolph Giuliani à New-York… Il dénonce aussi : " Lux flirte avec la gauche ". De la haine et une bonne dose de démagogie sur quatre pages. Allez, une bonne petite claque aux très mauvaises odeurs et c'est reparti !

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Petites envies de meurtre entre amis

Il y aura bientôt un an, le 18 décembre 1999, à proximité de Plainfaing, au plus profond de la forêt vosgienne, dans le massif de la Haute-Meurthe, se tenait une bien étrange réunion dans une de ces maisons de vacances que les collectivités ou les associations louent hors saison pour des banquets de famille ou des réunions amicales, sans même connaître, ni parfois rencontrer, les loueurs occasionnels.
Ce soir-là, la compagnie était triée sur le volet. Autour d'un conseiller régional Front National, par ailleurs secrétaire départemental de ce parti pour les Vosges, était rassemblée la fine fleur de ce que le nord-est de la France peut compter comme amateurs de croix gammée et de chants nazis. Venus en voisins de la Suisse et de l'Allemagne toutes proches, quelques invités avaient eu le privilège de rejoindre cet aréopage qui ne comptait pas plus de quatre-vingt initiés.
Aux dires de quelques participants, conviés dix mois plus tard à s'expliquer devant la justice, on s'amusa fort de refrains antisémites composés tout exprès pour l'occasion par deux autres membres du Front National de moindre condition, l'un d'eux exerçant tout de même les fonctions de responsable local du FNJ, l'organisation de jeunesse affiliée au parti de Le Pen.
Et puisque l'on était bien en train, on oubliait les querelles groupusculaires et, en choeur avec des militants de la vieille FANE venus accompagner leur führer moribond Mark Frederiksen, on improvisait des rimes négationnistes sur des airs connus. On lançait un concours de bons mots sur Treblinka. Les plus imaginatifs faisaient le salut hitlérien. Et puisque, décidément, l'atmosphère était à la liesse, on criait "Mort aux juifs".
Quand, dix mois plus tard, tout le monde eut retrouvé ses esprits, Carl Lang et Marine Le Pen firent le voyage de Lorraine pour jurer que jamais leur cadre vosgien, Jean-Yves Douissard, ne s'était laissé aller à de tels errements. Pour faire bonne mesure, les deux dirigeants FN annoncèrent que si, d'aventure, un ou plusieurs de leurs affidés étaient convaincus de propos antisémites, ils seraient exclus.
Evidemment, deux semaines plus tard, la sentence fut exécutée. Exit le petit leader du FNJ et son compagnon de plume et d'infortune, au domicile duquel les gendarmes avaient trouvé un pistolet, un fusil d'assaut, quelques centaines de grammes de TNT, des détonateurs, des mèches lentes et du cordon détonnant. N'était-ce pas lui, déjà, qui avait eu maille à partir avec la justice en 1996 pour avoir fait le salut nazi devant l'ancien camp de concentration du Struthof, proche de Schirmeck, à moins d'une demi-heure de Plainfaing ?
C'est une habitude au Front National. Les imprudents qui prennent au pied de la lettre les discours de haine que profèrent leurs chefs, au point de commettre l'irréparable, ou seulement d'en rêver entre amis, sont impitoyablement sacrifiés sur l'autel de la respectabilité.
Contre cette coutume, l'un des exclus vosgiens s'est bruyamment élevé. Pour sa défense, il a fini par révéler à la presse que l'organisateur de la petite fête était bien le Front National local et que les profits monétaires de la soirée étaient tombés dans l'escarcelle du trésorier local du Front National. En veine de confidences, il a dépeint le digne médecin-biologiste de Gérardmer, Jean-Yves Douissard, comme un des plus ardents choristes de la troupe. Façon toute personnelle d'exécuter celui que les chefs parisiens avaient logiquement choisi d'absoudre. Il fallait bien que le meurtre ait lieu. Le rituel est respecté.

 

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Ca continue !

Nouvelle provocation du GUD à la fac de droit de Nancy. Le vendredi 17 novembre à 08h45, deux (ou quatre) courageux encagoulés ont interrompu un cours en jetant un rat noir et blanc (et donc métissé !) dans un amphi et ont collé une affiche " Gauchiste, attention, le GUD veille et te surveille ". Cette nouvelle connerie fait suite à d'autres, sur le campus Droit et dans les alentours (cf Ras l'front-Nancy octobre 2000). Faut que cela cesse, rapidement !

Réactions

Suite à cela, l'Université Nancy 2 a enfin porté plainte contre le GUD pour " incitation à la haine raciale " et " trouble à l'ordre public ".

Rivarol* s'y est aussi collé et a titré " Nancy : le péril rat ". Il dénonce le fait qu'" un professeur de droit constitutionnel interrompe son cours et que le président de Nancy-I Pierre Bordelli, qui passe pour avoir eu certaines sympathies pour les "maos", décide de porter plainte et de traduire les "coupables" devant le conseil de discipline . Et de s'inquiéter : " Mais comment les identifier ? En incitant les étudiants à la délation. En toute démocratie bien sûr ".
Carmin
*Rivarol 08 décembre 2000

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Grandes gueules !

Donc Unité Radicale existe à Nancy, on a rencontré son " Bulletin d'informations " local. Il aurait été très dommage de méconnaître cette parution. Non que sa lecture soit d'un intérêt bouleversant. On en retire plutôt un profond sentiment d'affliction. Cependant ces six pages en disent certainement plus que ne le voudraient leurs rédacteurs.
Les articles les plus consistants sont de toute évidence écrits pour un journal national. Rien qui concerne la région. Quelques rajouts ici ou là tentent de conférer à des textes très généraux un impact local. La section nancéienne apparaît là bien démunie. Ou bien elle est incapable d'illustrer les thèses politiques de la mouvance Unité Radicale à travers les réalités concrètes de la région. Ou bien, plus prosaïquement, elle ignore tout de ces réalités.
Quant aux thèses politiques, nulle inquiétude, elles sont bien là. Deux titres emblématiques garantissent l'orthodoxie du comité éditorial : " Mumia Abu-Jamal doit mourir " ou encore " Pas de pitié pour les PD ! ".
Le reste amalgame revendications à mots couverts de quelques actes héroïques comme une gifle ou un graffiti, menaces qui sentent leur cour de récréation et plaisanteries douteuses destinées à se donner des airs méchants.
Les arts graphiques ne sont pas en reste. Une laborieuse bande dessinée met en scène le rat mythique de GUD-Unité Radicale. Ailleurs, on croit reconnaître un croisé à son bouclier et à son casque vaguement médiéval. Ce que l'on peut deviner assez distinctement, c'est le pied de ce guerrier censé shooter dans une tête portant une coiffure qui évoque celle des émirs du pétrole. Et pour pallier la débilité graphique de son dessin, l'artiste a pris la peine d'ajouter une étoile et un croissant de lune qui, à tout le moins, ne laissent aucun doute sur l'identité arabo-musulmane de la victime.
Il serait injuste de ne pas mentionner le seul article digne de ce nom qui soit de facture régionale, pour ne pas dire régionaliste. Sorti tout droit de la Revue lorraine populaire, ce morceau de bravoure orné des alérions lorrains, s'intitule " Un peu d'histoire : l'origine de notre blason… ".
Au total, pas de quoi fouetter un chat, n'était le décalage que les amateurs du genre et familiers d'Internet pourront constater entre ce bulletin nancéien et la prose nationale d'Unité Radicale.
Il y a quelque temps déjà, un éditorialiste de la maison s'en prenait à ceux de ses acolytes qui se gargarisent de phrases ronflantes sur la " guerre ethnique " et annoncent la grande séance de baston comme imminente. Le rédacteur qualifiait gaillardement cette attitude de " branlette ". Apparemment, Unité Radicale Nancy n'a pas entendu cet appel. A moins que les petits cousins de province aient raté quelques séances de formation politique.
Plus intéressant encore est le décalage entre le ton local et le ton national. Unité Radicale, sur ses affiches, ses autocollants, dans ses journaux ou son serveur Internet fait volontiers assaut d'un style rebelle, accordé à ses ambitions nationales-sociales, qui se traduit par une phraséologie et un graphisme que n'auraient pas renié les journaux gauchistes des années 70. Unité Radicale-Nancy, c'est le discours réactionnaire bon teint, confit dans l'eau bénite, indignations de sacristain et morale de chef scout.
Si Unité Radicale-Nancy n'avait pas existé, les déçus du Front National, les orphelins de Le Pen et Bernard Antony auraient dû l'inventer.

Christian

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Sans-papiers :
est-ce ainsi que les Hommes vivent..?

Aytekin est arrivé en France à 9 mois, avec sa mère et sa sœur, dans le cadre d'une procédure de regroupement familial pour rejoindre son père qui y travaillait. Aujourd'hui âgé de 26 ans, il a passé presque toute sa vie en France, de l'école maternelle au stage de formation professionnelle. Ses frères et sœurs, nés en France sont de nationalité française. Il ne parle presque pas turc et ne s'est rendu qu'à de très rares occasions dans son pays d'origine.
Aytekin a commis des infractions pénales. Il a purgé pour ces faits de lourdes peines, au total sept années de détention. Bien que bénéficiant des dispositions protectrices de l'article 25 de l'ordonnance modifiée de 45 : " Ne peut faire l'objet d'un arrêté d'expulsion…l'étranger qui justifie résider en France habituellement depuis qu'il a atteint, au plus l'âge de 10 ans.. ", Aytekin s'est vu notifié, quelques jours avant sa sortie de prison, un arrêté ministériel d'expulsion, fixant la Turquie comme pays de destination.
Cette notification tardive ne permettait pas d'exercer dans de bonnes conditions les recours adaptés. En effet, le Tribunal Administratif compétent, statue dans un délai minimum de six mois. Or ce recours n'est pas suspensif de sorte qu'Aytekin risquait fort d'être expulsé avant même de voir le Tribunal statuer sur son cas. Une procédure d'extrême urgence, en pleine vacances judiciaires, a donc dû être engagée, dans des conditions difficiles : suspension à exécution.
Il faut ici souligner le fait que de telles procédures qui nécessitent beaucoup de temps et d'énergie, dans un domaine très spécifique, doivent être assurées pour les plus démunis, donc presque toujours pour les sans-papiers, dans le cadre de l'aide Juridictionnelle. Peu d'avocats acceptent de le faire en raison de l'indemnisation extrêmement faible qui leur est octroyée. Ainsi, les sans-papiers sont encore plus pénalisés : défense dans l'urgence, peu d'avocats intéressés par prendre en charge ce type de dossiers…
Le sursis est accordé le 1er août, pour une courte durée. Entre-temps, Aytekin sort de prison et trouve du travail. Avec une grande naïveté, il se présente à la Préfecture à Metz pour solliciter le renouvellement de son titre de séjour… La personne qui le reçoit le fait attendre, le temps semble-t-il d'appeler les services de police qui l'arrêtent et le placent, peu après, dans un centre de rétention administratif. Un juge est alors chargé de vérifier la régularité formelle de ladite rétention (article 35bis de l'ordonnance de 1945). L'audience est fixée, une première fois dans les 48 heures de la rétention (qui peut être renouvelée encore deux fois cinq jours : soit un total ahurissant de douze jours…). Une fois de plus, en matière de droit des étrangers, les procédures exorbitantes du droit commun doivent se faire dans l'urgence absolue, toute affaire cessante pour l'avocat (annulation des rendez-vous, report des autres audiences…).
Pour Aytekin, la plaidoirie a lieu au tribunal de Metz : rétention confirmée, appel de cette décision, audience fixée le lendemain même à la Cour d'Appel de Metz qui doit rendre sa décision dans les 24 heures. Deux jours de travail bloqués , le stress, lourd, compte tenu de l'enjeu, la douleur un peu partagée avec la famille. Qui peut rester indifférent à leur désarroi ? A chaque audience, la famille au grand complet est présente.
Indemnisation de l'avocat : deux UV soit 2 fois 144 F… Qui peut assurer une telle défense ? Quelle justice pour les sans papiers !
La rétention à Metz est à peu près décente. On sait aujourd'hui, parce que c'est Mermaz qui le dit et plus seulement les militants des droits de l'Homme, que la plupart de ces centres sont indignes de la République et ont été fermés. On sait également que les conditions de détention dans les prisons ne sont pas égales pour tous et que les étrangers poursuivis du seul fait de l'infraction à la législation sur l'immigration, n'ont pas les mêmes droits.
Aytekin a été reconduit en Turquie et se trouve donc sous le coup de ce qu'on appelle la double peine. Les tribunaux français ont estimé que la mesure prise à son encontre était nécessaire à la défense de l'ordre publique et n'avait pas porté au respect de sa vie familiale une atteinte disproportionnée par rapport aux buts en vue desquels elle a été prise et n'a donc pas méconnu les dispositions de l'article 8 de la Convention Européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales…
Aytekin a été incorporé en Turquie dès son arrivée…
L'égalité de tous devant la loi n'est pas sérieusement assurée, la question de la citoyenneté, de l'égalité des droits pour tous demeure un combat permanent et doit être un thème de débat à chaque occasion , chaque enjeu politique, donc prochainement lors des municipales.

Annie

 

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Maux de tête !

Faut suivre… Contrairement à ce qu'annonçait le FN en septembre dernier (cf Ras l'front-Nancy sept.00), il y a des changements chez " les "préfets" du mouvement ".
C'est " Bernard Thiry, adhérent depuis de nombreuses années (…) [qui] a été chargé d'animer la fédération de Meurthe-et-Moselle. Ancien combattant et retraité, il consacre tout son temps à la défense de ses idées et au service des Français. ".
Idem pour la Moselle où " c'est un juriste, assistant du groupe FN au conseil régional de Lorraine, qui a été désigné comme secrétaire départemental. Jean-Philippe Wagner, adhérent au FN depuis 1983, est, également, un homme de terrain qui milite au sein d'associations d'usagers lorrains. "
Moi, j'y perds mon latin car le site web du FN annonce que le secrétaire départemental de M. & M. est J-P Wagner et le SD de Moselle est Thierry Gourlot…
Paracétamol

source : National Hebdo 28 déc. 2000

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Pour qui voter ? (suite)

Voter (ni blanc ni nul), c'est toujours une voix en moins au total pour le Front National de Le Pen, le Mouvement National Républicain de Mégret, le Mouvement Pour la France de de Villiers, etc…
Ne boudez donc pas les urnes, vous irez à la pêche juste après la mairie… [n'est-ce pas Anne !]
Faites donc au mieux ou au moins pire :

Votez, Eliminez !

Ras l'front-Nancy a décidé de vous donner un coup de mains. Nous pouvons vous dire pour qui ne pas voter. Certains seront têtes de liste ou seulement co-listiers, d'autres ne se présenteront peut-être pas. En tout cas, retenez bien leurs noms pour les prochaines élections.
Ces élu-es (une première partie des noms a été publiée dans Ras l'front-Nancy sept. 2000) ont parrainé la candidature de Jean-Marie Le Pen (JMLP) ou de Philippe de Villiers (P. de V.) lors de la présidentielle de 1995. Qu'ils assument ! Alors lisez bien et vigilance…

Meurthe-et-Moselle : Jean Blanc à Affracourt (P. de V.), Michel Guérard à Dampvitoux (P. de V.), Jean Besson à Gondercourt-Aix (P. de V.), Jean Charrois à Laneuveville-devant-Barrois (P. de V.), Bernard Claudon à Tanconville (P. de V.) et Emile Colson à Vandières (JMLP)

Meuse : Bernard Lemasson à Fresnes-en-Woëvre (P. de V.), Serge Barassi à Montblainville (P. de V.), Jean Serre à Nubécourt (JMLP), Gilbert Delandre à Romagne-sous-Montfaucon (P. de V.) et Bruno Bertout à St-Rémy-la-Calonne (JMLP).

Moselle : Louis Becker à Achain (JMLP), Emile Girard à Laneuveville-en-Saulnois (JMLP), Charles-Etienne Rémy à Mécleuves (JMLP) [NB : c'est dans ce village qu'a eu lieu un des pré-rassemblements pour le concert de RIF d'avril 2000, cf Ras l'front-Nancy juin 2000] et Jean Renaut à Silly-en-Saulnois (P. de V.).

PS : Dans Ras l'front-Nancy de novembre 2000, nous avons déjà publié une liste de candidats à éviter pour les prochaines élections : celle des maires qui, en 1998, ont signé la pétition contre le PaCS.

Rappels

N'oublions pas qu'André Rossinot, maire de Nancy, a subventionné l'association anti-avortement SOS futures mères pendant plusieurs années avant que nous n'intervenions et qu'il le fait toujours pour les réacs de l'Association Familiale Catholique.
Idem pour Gérard Léonard, maire de Saint Max et grand ami des royalistes, qui subventionne toujours SOS futures mères.

Front National :
soldes à Nancy...

Partout en France, l'extrême-droite peine pour constituer ses listes (voir page 2). Avec leur scission, il leur faut maintenant deux fois plus de candidats. A Nancy, le FN organise une " opération "un canton, une commune, un candidat FN" ". C'est ce qu'il appelle une " "bourse aux candidats" ". Il cherche toutes les solutions pour remplir ses foutues listes. Il demande aux potentiels candidats leur lieu de résidence habituel. Mais aussi " Possédez-vous une autre résidence ? " " Dans quel département ? ", " Dans quelle ville ? ". " Etes-vous propriétaire du terrain ? " " (…) dans quel département ? ", " (…) dans quelle ville ? ". Et il solde ses listes : " Vos souhaits de candidatures en mars 2001 " " Pour quelle élection ? Cantonale, Municipale ". Mieux, il brade : " Pour l'élection municipale souhaitez-vous être : Tête de liste, Simple candidat sur une liste ".
Cet appel au secours est un tract conçu nationalement sur lequel les fédérations à l'agonie (comme en Meurthe-et-Moselle) apposent leur adresse postale.

… et cafouillage à Metz

Contrairement à ce que titrait National Hebdo(1), c'est à Metz et non à Nancy(2) que le FN Thierry Gourlot (conseiller municipal sortant) conduira sa liste : " La seule droite nationale et populaire, c'est nous ! ". Et il annonce son programme : " plus de moyens pour la police municipale qui devra agir en parfaite complémentarité de la police nationale ", baisse des impôts et " remettre de l'ordre dans la politique culturelle ". Son second de liste est Jean-Philippe Wagner (nouveau secrétaire départemental et directeur de campagne). Seront aussi sur la liste FN : Michel Krettnich (conseiller municipal sortant) et Guy Herlory (conseiller régional et ancien député FN) à la 55ème et dernière place.

(1) " Nancy : Présence et fidélité " dans National Hebdo 03 janv. 01
(2) un rectificatif a été publié dans National Hebdo le 18 janv. 01. Le très parisien FN veut toujours faire croire qu'il est proche des petites gens…!

Têtes de liste

Les volontaires n'accourent pas sur les listes fascistes pour les prochaines municipales. Nouvelles tête de … :

* FN 54 : Bernard Thiry à Lunéville (60 ans, retraité)

* MNR 55 : Pascaline Moreau à Verdun et Jean-Marie Debaty à Wille-Roncourt

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Nancy :
l'extrême-droite dans ses petits souliers ?

Si l'on en croit L'Est Républicain du vendredi 19 janvier, le FN et le MNR ne présenteront pas de listes aux prochaines élections municipales à Nancy(1). L'annonce se présente comme officielle, mais il faut sans doute attendre la date clôturant le dépôt des listes avant de se réjouir. Néanmoins, cette information doit être prise au sérieux. Le Pen, tout comme Mégret(2), ont déployé leurs efforts depuis plus d'un an pour quadriller au plus près tout le territoire et présenter des candidats dans le plus de communes possible. Dans ces conditions, faire ou laisser publier que l'on sera absent de la compétition dans une ville de 100 000 habitants, chef-lieu de département, ville natale de l'éminence grise du MNR Jean-Claude Bardet, où jadis il fut conseiller municipal FN, c'est avouer un échec.

Des manœuvres électorales ?

On pourrait redouter une ruse. Ne vont-ils pas se déclarer au dernier moment afin d'être le moins longtemps possible sous le feu des attaques politiques ? Ca n'est pas à exclure, mais il faut observer que d'ordinaire, au FN comme au MNR, on aime à figurer dans le débat politique, même sans aucune chance de faire élire un seul conseiller, ne serait-ce que pour y jouer les trouble-fêtes. Si donc il y a manoeuvre, elle ne peut être que forcée, opérée à contre-coeur. C'est que réunir 55 noms pour constituer une liste, ça n'est pas très facile quand on est en perte de vitesse, éprouvé par les guerres intestines et sans véritable relève dans la jeune génération. Il n'est d'ailleurs qu'à évoquer l'élection municipale de 1995 pour se souvenir qu'à l'époque déjà, alors que le Front National était en pleine ascension, sa liste nancéienne présentait une moyenne d'âge fort respectable. Que les frères ennemis n'aient pas pu, cette année, aligner à eux deux 110 candidats sur la commune de Nancy ne serait donc pas surprenant. Il faut cependant ne pas oublier une autre solution possible, déjà évoquée par Bruno Mégret lors de ses universités d'été et aussitôt rejetée bruyamment - et peut-être imprudemment - par Le Pen. Devant l'adversité, unissons ponctuellement nos forces sans rien renier de nos divergences, avait, en substance, proposé le maire-consort de Vitrolles. Une liste "Théodule" pourrait encore voir le jour à Nancy, dont la fonction serait de représenter et de rassembler les voix de la droite nationale, selon la terminologie consacrée, en évitant le handicap d'un sigle FN ou MNR, bien trop propice aux déchirements.

Une jeunesse nationaliste qui s'active

Il existe en tout cas à Nancy un petit noyau, jeune celui-là, de militants d'extrême-droite qui s'active au service de l'unité "transmouvement" des nationalistes, au carrefour des allégeances mégrétiste et lepéniste(3). Se démultipliant sous une étiquette GUD ou Unité Radicale non entachée de querelles fratricides, il constitue l'antenne locale de la CoordiNation(4), structure nationale née en septembre 2000, soit quelques semaines avant que ces jeunes gens n'organisent, à Nancy, la démonstration publique de leur existence physique entre la Porte Désilles et la statue de Jeanne d'Arc, le 28 octobre dernier. Il convient donc de rester attentif aux possibles péripéties de l'extrême-droite nancéienne, d'autant que si tactique il y a dans l'annonce de sa non-candidature, ce serait alors, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, pour mieux concentrer les énergies, les moyens matériels et les apparitions en tout genre sur une autre commune de l'agglomération qui pourrait s'appeler Vandoeuvre.


Christian

(1) le site web du MNR continue à présenter J-C Bardet comme tête de liste à Nancy
(2) voir Le Chêne spécial Convention de Versailles
(3) voir les nancéiens signataires de l'appel d'Unité radicale. Nous traiterons cette information dans notre prochain numéro
(4) voir Ras l'front N°79

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