Ras
l'front - Nancy
Juillet
2000 à janvier 2001
Dessin de Tignous pour
Ras l'front. Nous nous sommes permis d'en modifier la légende.
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Nancy
: l'extrême-droite dans ses petits souliers ?
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Maux
de tête !
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Sans-papiers
: Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
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Les
grandes gueules d'unité radicale
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Actions
fascistes à la fac : ça continue
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Petites
envies de meurtre entre amis
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Verdun
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"
Neusk, 88 et NS "
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Sans
papiers
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Taches
brunes sur la Porte Désilles
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Bleu,
Blanc, Ridicules !
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L'évêque,
les "sans-papiers" et les droites extrêmes
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Extrême-droite
: état des lieux
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Extrême-droite
: état des lieux
Mouvement National Républicain
Le Chêne(1) est rapidement revenu sur "
Bruno Mégret et le MNR qui se sont retrouvés le 14 mai en Lorraine
pour rendre un hommage solennel à Jeanne d'Arc ". Il y parle " (des)
membres du DPA et (des) forces de l'ordre (qui) tenaient à distance
les nervis de Ras-l'Front, accourus pour scander leur haine " et
du " triste visage de la haine anti-française ". Selon lui, il
y avait " un millier de militants et de sympathisants " et "
le cortège des militants du MNR (… a reçu) les salutations amicales
de nombreux habitants ". Jeanne d'Arc a entendu des voix, Bruno
Mégret les a vues. Finalement, ils ont un point en commun. Deux ?
Lors des " Assises municipales du Mouvement National Républicain
" du 04 mars 2000, au théâtre municipal de Neuilly-sur-Seine, des lorrain-es
étaient présent-es pour faire " Le bilan des mairies MNR " et
pour préparer les élections de 2001. Sont donc intervenu-es : Louis
Rouyer (maire de Vilosnes-Haraumont 55) pour le bilan de sa commune
: " le maire (…), grâce à une gestion autonome, fournit à ses contribuables
de l'eau à 3 F le m3 " se satisfait Vouloir(2)
et Christiane Lamotte (candidate à la mairie de Vaucouleurs 55) lors
de l'atelier " La campagne du MNR, le combat pour les villes françaises
". Le MNR aussi annonce être " déjà en campagne à Metz et Nancy "
et avoir " Un objectif : être présent à Toul, Lunéville et Saint-Dié
".
(1) Le Chêne juin 2000
(2) Vouloir mars 2000
Front National
Thierry Gourlot a donc été élu au Comité Central du FN, lors du congrès
d'avril. Il y avait d'autres candidat-es non élu-es : pour la Meurthe-et-Moselle,
Marguerite Alet (adhérente depuis 92) et Serge Alet (adhérent depuis
84) de Laxou, pour la Moselle, Guy Alexandre (adhérent depuis 85).
L'ensemble des membres du bureau de la circonscription de Sarrebourg-Château-Salins
(dont les deux conseillers municipaux de Sarrebourg, Bernard Brion,
aussi secrétaire départemental adjoint et Patrick Santoni) ont démissionné
du Front National début mai(1). Bon vent…
(1) Dernières Nouvelles d'Alsace 05 mai
2000
Lunéville
Jean-Claude de Sars, ex-élu et responsable local du FN à Lunéville,
a été relaxé des poursuites d'infractions au code électoral. Il avait
été condamné à dix mois de prison ferme et 100.000F d'amende (cf Ras
l'front-Nancy mars 99 et mai 2000).
sources : Est Républicain 22 juin 2000
Jean-Yves Bon, conseiller municipal FN de Lunéville, vient de quitter
son parti ajoutant qu'il ne sera candidat pas aux prochaines élections.
Selon ses propos, il s'est retiré " toutes ses fonctions au sein
de la fédération de Meurthe-et-Moselle et du Front National (…) pour
des raisons internes au fonctionnement ". Dommage que l'on n'en
sache pas plus… Il reste malgré tout conseiller municipal sans étiquette.
De Sars exclu, une autre conseillère municipale FN partie, il n'y a
plus de conseiller municipal FN à Lunéville.
sources : Est Républicain 07 juillet 2000
Municipales 2001
Le MNR continue à avancer des noms pour les prochaines élections municipales
de 2001. Nous vous avions déjà donné les premiers noms (Ras l'front-Nancy
avril 2000). Voici les nouveautés :
* Meurthe-et-Moselle :
Nancy : Jean-Claude Bardet,
Jezainville : Michel Marchal,
Sexey-aux-Forges : Catherine Davion
* Moselle :
Woippy : Sylvain Franz
* Vosges :
Martigny-les-Bains : Didier Humbert (déjà cons. muni)
Carmin
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Bleu, Blanc, Ridicules !
C'est effectivement, ce que je me suis dit, en rencontrant
les militants lorrains à la fête annuelle du Front National, à Paris,
fin septembre. Les quatre fédérations (54, 55, 57, 88) y étaient représentées,
sous deux tentes voisines. Elles proposaient un programme nationaliste,
très impressionnant : un repas et des spécialités lorraines.
Au programme des Vosges : quiche et salade vosgienne. Les trois autres,
pour éviter le ridicule, s'étaient regroupés : " La Moselle : Quiches
- jambonneaux - Vins " signalait le mensuel Français d'abord
!*
Mais aussi des Bergamotes de Nancy, des caramels (produits par le Carmel
de Domrémy (88)) et des mignonnettes de mirabelle de différentes tailles
(produites par Jean-Marie Leisen, de Petite-Hettange (57)). Le tout, servi
par de jeunes militant-es de plus de 60 ans. Ah...l'avenir du Front est
assuré !
un envoyé très spécial
* Français d'abord ! 1ère quinzaine sept. 2000
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L'évêque,
les "sans-papiers" et les droites extrêmes
A l'occasion de la Pentecôte, le 11 juin dernier, Mgr Papin, évêque de
Nancy et Toul, annonçait sa décision de parrainer une pétition intitulée
: " Libérer les esclaves ! Les Sans-papiers ne sont-ils pas les esclaves
d'aujourd'hui ? "
Cette initiative est importante pour les Sans-papiers. Elle leur apporte
un soutien nouveau à un moment où la mobilisation montre de réels signes
d'épuisement face à l'opiniâtreté de Chevènement. Elle témoigne surtout
d'un profond mouvement dans les milieux catholiques militants. La pétition
émane d'une initiative conjointe de la Mission ouvrière (Prêtres ouvriers,
Action Catholique Ouvrière, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, etc...) et de
la Pastorale des Migrants. Ces mouvements avaient déjà publié un communiqué
le 27 août 1996, à Nancy, au lendemain de l'expulsion manu militari des
Sans-papiers de St Bernard. Au printemps dernier, le comité de Longwy
de l'Action Catholique Ouvrière était intervenu à nouveau dans le même
sens. Cela signifie que, par-delà la cause des 60.000 Sans-papiers de
l'an 2000, la réflexion nécessaire sur une définition renouvelée de la
citoyenneté en France rencontre les préoccupations spirituelles et morales
des forces les plus diverses, mais aussi les plus profondément ancrées
dans les traditions de pensée de ce pays. La prise de position de Mgr
Papin n'est pas seulement le prolongement médiatique d'une action de terrain.
L'imprimatur d'un évêque transforme une action militante en acte institutionnel.
Les extrémistes de droite locaux ne s'y sont pas trompés. Le Front National
et le Rassemblement Pour la France se sont fait un devoir de manifester
leur désaveu. Le RPF est sans doute bien moins virulent que le FN. Mais
son communiqué vaut mise en garde. Il est intéressant de noter qu'il est
signé Guy Boiché, conseiller municipal de Nancy. Villiériste de longue
date, celui-ci ne pouvait exprimer, au nom d'un RPF alors en pleine implosion,
plus qu'une réserve. Mais on sait de Villiers, qui a depuis retrouvé son
indépendance et son sigle MPF, plus proche du catholicisme de Mgr Lefebvre
que de celui de Mgr Papin. De quels mots se servira à l'avenir Guy Boiché,
lorsqu'il n'aura plus à ménager son aile pasquaïenne ?
Le FN a été moins contraint dans sa diatribe. Sans surprise, il reprend
la posture du seul authentique défenseur des valeurs chrétiennes. Et fait
donner la grosse artillerie. L'évêque est renvoyé dans les enfers de la
mythologie lepéniste aux côtés des francs-maçons, des communistes et des
trotskistes. Ce faisant, le FN nancéien place une partie de son électorat
catholique dans une position inconfortable. On sait que, comme Bernard
Anthony (membre de la direction du FN) et toutes les officines catholiques
gravitant autour de ce personnage, les électeurs catholiques du FN se
recrutent nombreux chez les traditionalistes, c'est-à-dire la mouvance
qui a refusé de suivre Mgr Lefebvre dans son schisme avec Rome. Les traditionalistes
nancéiens électeurs du FN seront-ils plutôt fidèles à Mgr Papin représentant
local d'une Eglise romaine avec laquelle ils n'ont pas voulu rompre jusqu'ici,
ou plutôt fidèles à un Gérard Bargoin, représentant local de Le Pen, et
qui fréquente les messes intégristes de la Fraternité St Pie X ?
L'allégeance au FN a pu longtemps s'accommoder du flou idéologique. Les
luttes comme celles des Sans-papiers et les initiatives comme celle de
Mgr Papin balisent le terrain et réduisent d'autant l'espace du FN, chaque
jour un peu plus. Tant mieux.
Christian
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Taches
brunes sur la Porte Désilles
Le samedi 28 octobre, ils étaient une trentaine sous
deux drapeaux frappés de la croix celtique. Les deux banderoles proclamaient
: " Mondialisation, piège à cons " et " Liberté d'expression pour les
nationalistes ". Ils ont brûlé un drapeau américain et défilé jusqu'à
la statue de Jeanne d'Arc. Ils n'ont distribué aucun tract. Ils avaient
déposé leur demande de manifestation auprès de la préfecture au nom d'un
collectif "front de la jeunesse", selon la presse locale.
Le groupe avait un aspect inquiétant. Crânes rasés, treillis bariolés,
blousons de cuir, foulards masquant le visage, capuchons rabattus sur
les yeux. Du skin avec toile d'araignée rituelle tatouée dans le cou au
jeune facho des beaux quartiers, tous le bras tendu mais main fermée.
Ca avait commencé comme un rassemblement confidentiel, n'étaient les militants
de la CNT venus scander brièvement "No pasaran". En ce lieu quasi-déserté
le week-end, seules passent les voitures, trop rapidement pour apercevoir
quoi que ce soit derrière une triple rangée de flics en tenue de Robocop.
La Porte Désilles accueille régulièrement des petits rassemblements de
type cérémonie du souvenir avec une poignée d'anciens combattants.
Et puis ce fut le départ en cortège. D'abord peu identifiable dans l'allée
centrale du cours Léopold. Et puis traversant sur 300 mètres un des quartiers
les plus animés de la ville. Les passants regardent le cortège, incrédules.
La plupart ne comprennent pas. La croix celtique ne leur dit rien. Quelques
uns s'indignent. Ils ont écouté les slogans comme "Immigration, invasion"
ou "Liberté d'expression, remboursez Faurisson".
Une invective ici ou là. Les trente martiens répondent "collabos de l'anti-France".
Pas de geste vraiment agressif, pas de réplique belliqueuse. Après une
dizaine de minutes au pied de la statue de Jeanne d'Arc, ils sont repartis
enserrés dans un carré de flics. Tout ça aura duré un peu moins d'une
heure.
Après cette manifestation, l'émotion est grande dans les milieux antiracistes.
C'est la première fois que l'extrême-droite manifeste à Nancy, de mémoire
de militant. Le Front National n'a jamais organisé ici ce type de parade
quasi-militaire.
Au-delà de la question légitime posée au préfet par la CNT sur l'autorisation
accordée à cette démonstration ; au-delà du dépit ressenti à Ras l'front-Nancy
d'avoir vu notre demande d'interdiction rejetée par le préfet ; au-delà
de l'agacement grandissant devant la constance de la position adoptée
par les services de la préfecture dans leurs réponses aux interpellations
la presse ; au-delà de la plainte déposé par le MRAP, la LICRA, l'Association
Culturelle Juive et la Communauté juive. Au-delà de toutes ces réactions
nécessaires, il convient de s'interroger sur la signification et la portée
politique de cette manifestation. On est ici dans le domaine des hypothèses
mais qui peuvent se soutenir de suffisamment d'éléments tangibles pour
permettre d'anticiper les développements possibles.
Tout d'abord, le nombre réduit de manifestants indique que le mode de
convocation fut confidentiel : courrier électronique, téléphone. Néanmoins
les organisateurs ont tenu à se montrer, même en compagnie si peu nombreuse.
Ensuite le choix du lieu de rassemblement où fut posé l'acte le plus symbolique
(drapeau US brûlé) était tout sauf destiné à la publicité immédiate. Enfin,
le petit quart d'heure passé face à quelques badauds sous le patronage
bien sûr hautement symbolique de Jeanne d'Arc a permis d'afficher une
virulence ostensiblement maîtrisée. Les manifestants n'ont recueilli aucune
marque de sympathie. Ils s'y attendaient visiblement. Il semble que ce
rassemblement ait eu avant tout une fonction interne : les troupes se
montrent pour se donner du coeur au ventre. Ensuite, évidemment, bravant
les habitudes locales, elles indiquent leur volonté d'occuper le terrain.
Ce terrain, depuis bientôt deux ans, mais surtout depuis une année, la
croix celtique l'occupe abondamment. Mais il est probablement prématuré
d'y voir une implantation Unité Radicale qui se substituerait au FN et
au MNR ou à leurs organisations de jeunesse. A bien y regarder, les apparitions
de la croix celtique ne sont associées au GUD ou à Unité Radicale que
sur les autocollants. Les autres actions signées de la croix celtique
ne sont pas forcément accompagnées d'un sigle (agression de Maurice Rajsfus)
ou peuvent voisiner avec un affichage FN, comme lors de la venue de Le
Pen en septembre pour la non-campagne du Quinquennat. Tout se passe comme
si la croix celtique était le plus petit dénominateur commun capable de
rassembler, au-delà des divergences sensibles, les jeunes militants en
rupture de FNJ, de MNJ, celles et ceux qui sont en plein cabotage entre
l'une ou l'autre de ces organisations, les skins de base, etc...
Certes, on ne peut pas exclure l'existence d'un tout petit noyau Unité
Radicale centré sur la Fac de droit, mais il ne faut pas se laisser illusionner
par les essaims d'autocollants. Ceux-ci sont tantôt UR, tantôt "L'épervier"
et, tout dernièrement, plus classiquement "Mégret". Et cela, exactement
sur les mêmes supports, selon les mêmes trajets.
On peut donc penser que la croix celtique apporte à la jeune extrême-droite
locale, sinon une structure d'attente, du moins un drapeau assez peu compromis
dans les affrontements fratricides pour attirer les nouvelles recrues
en vue de mobilisation ultérieures. Il y a fort à parier que la manif
du 28 octobre a constitué une revue de détail de l'infanterie qui servira
dans les prochains moins sous les bannières alternatives de Le Pen et
Mégret, oeuvrant de toutes façons à faire avancer la cause nationaliste.
Christian
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Sans
papiers
Bonne
nouvelle au Collectif des Sans-Papiers de Nancy : un couple de Kurdes
de Turquie vient d'obtenir l'asile territorial.
En Turquie, tous deux se battaient, entre autre, pour la reconnaissance
des droits du peuple kurde. La répression n'a pas tardé : tracasseries
policières, passages à tabac, emprisonnement. Ils décident de quitter
la Turquie et arrivent en France où ils connaissent d'autres Kurdes et
où ils pensent pouvoir s'installer et vivre en paix.
Ils déposent une demande de statut de réfugiés politiques auprès de l'OFPRA
en 1997, convaincus que la France "terre d'asile" et "patrie des droits
de l'homme" les acceptera, d'autant plus qu'un premier enfant naît, début
1998 à Nancy. Mais, première déception : refus de l'OFPRA. Ils déposent
un recours auprès de la Commission de Recours des Réfugiés et attendent
la réponse.
Entre temps ils prennent contact avec le Collectif des Sans-Papiers de
Nancy qui les accueille comme tout sans-papiers demandant de l'aide. A
l'automne 1999, deux jours après la naissance d'un deuxième enfant, le
verdict tombe : nouveau refus. La déception se transforme en désespoir.
Il ne reste plus qu'une solution pour ce couple : la demande d'asile territorial.
Les démarches sont faites avec l'aide du Collectif en octobre 1999 : lettre
au préfet, entrevue à la préfecture dont les services envoient le dossier
à Paris. Puis c'est l'attente, longue, déprimante : les étrangers à qui
l'on octroie l'asile territorial se comptent sur les doigts d'une main.
Qu'en sera-t-il donc de ce jeune couple avec deux enfants nés en France
? Et enfin, en septembre 2000, arrive l'excellente nouvelle : l'asile
territorial est accepté.
Les membres du Collectif des Sans-Papiers se réjouissent de ce succès
et souhaitent que tous les sans-papiers soient ainsi régularisés.
La commission sans-papiers
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"
Neusk, 88(1) et NS "
Le vendredi 20 octobre dernier, l'extrême-droite locale
devait organiser un concert, dans les Vosges. A l'affiche : le groupe
français Panzerjäger, deux groupes allemands (Jungstrüm et Einstrüff)
et un groupe autrichien (Toltchoc). Keskidi ?
(Toltchoc). Keskidi ? Voici quelques explications(2) (venues de chez eux(3))
pour y comprendre un peu plus (le dictionnaire est fourni) : " faut
être clair.. ces concerts sont des rendez-vous des skins (…) tu te retrouves
au milieu de crânes rasés qui te regardent de travers si tu n'as pas de
croix tatouées sur le corps.. ".
Cela aurait donc dû être : " un concert neusk [skin en verlan,
NDLR] (…) blindé de NS [National-Socialistes, NDLR] (… avec) juste
de la bonne zic [tout le monde suit là ? zic = zicmu = musique en
verlan, NDLR] des potes, des copines [des Birds = femmes skin,
NDLR] et de la bière [et de la bière, NDLR] ". Je continue : "
le national-socialisme (nazisme) est une doctrine qui tend à
mêler nationalisme virulent (en l'occurrence : pangermanisme) et justice
sociale et qui également prône un racisme biologique qui place les races
nordiques et aryennes au dessus de tout ". Rien de nouveau.
Côté "zic" vous avez le choix : du RAC ou de la Oï. Ca recommence… : "
rac ça veut dire rock against communism, c'est du rock plutôt bourrin,
politique ". " La oi c'est la même chose, pas politisé ", " (qui
est un peu une sorte de punk-rock différent) avec des chansons qui parle
(…) de bière de foot et de leur pays ", explique " maxime ancien
rasé aujourd'hui au MNR ". " En gros c'est de la zique faite par des skins
". Tout un programme !
Maintenant que vous avez tout compris, je continue. Avertis de ce fabuleux
(!) concert, les collectifs Ras l'front de Nancy, Meuse, Metz et Vosges
sont intervenus auprès de la Préfecture des Vosges afin de " faire
annuler ce concert propice à tous les débordements faits de violence antisémite
et de haine négationniste qui peuvent donner lieu à des troubles de l'ordre
public (…) ".
Selon la Préfecture, elle ne pouvait plus intervenir car les traces de
ce concert n'existaient plus. Effectivement, l'hébergeur (multimania)
du site web de Panzerjäger venait de les virer. La croix gammée à l'entrée
du site donnait le ton de la visite. D'ailleurs le groupe revendique son
style : " Rock NS ".
Par chance peut-être, nous étions en pleine affaire Douissard : ce conseiller
régional FN, "invité" à ce même style de concert en décembre dernier et
qui s'est fait chopper par une vidéo amateur .
Au final " le concert et annulé. L'organisateur ayant des raisons personnelles
". Victoire donc.
Rappelons que, sur pressions, nous avions obtenu l'annulation d'un concert
skin le 03 juillet 99 à Plainfaing (88). Ils aiment les coins reclus des
Vosges alors vigilance...
Carmin
(1)
88 = Heil Hitler
(2) leurs fotes d'hortografe vous sont offertes par la maison Ras l'front
!
(3) par exemple du forum du site de RIF "Le coq gaulois"
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Verdun
Le
MNR et " Bruno Bilde [fils], candidat à la mairie de Verdun
" éditent depuis octobre 2000 un " Journal des Verdunois Patriotes
et du MNR de Bruno Mégret ", nommé " Verdun sécurité Les français
d'abord ". Au sommaire du N°1 : " Insécurité à Verdun : l'explosion
! " : " voitures brûlées (…) vols avec violences (…) Et LUX [maire
RPF] ne fait rien ". Déjà, une alliance MNR-RPF semble exclue sur
Verdun, contrairement aux appels du pied nationaux de Mégret. Que propose
le MNR ? " L'armement de la police municipale (…). On ne rétablit pas
l'ordre avec des sucettes. ", " L'immigration diminuera, Verdun
restera Français [faute comprise]. Pour rester maîtres chez nous
en France ", préférence nationale, tolérance zéro façon Rudolph Giuliani
à New-York… Il dénonce aussi : " Lux flirte avec la gauche ". De
la haine et une bonne dose de démagogie sur quatre pages. Allez, une bonne
petite claque aux très mauvaises odeurs et c'est reparti !
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Petites
envies de meurtre entre amis
Il y aura bientôt un an, le 18
décembre 1999, à proximité de Plainfaing, au plus profond de la forêt
vosgienne, dans le massif de la Haute-Meurthe, se tenait une bien étrange
réunion dans une de ces maisons de vacances que les collectivités ou les
associations louent hors saison pour des banquets de famille ou des réunions
amicales, sans même connaître, ni parfois rencontrer, les loueurs occasionnels.
Ce soir-là, la compagnie était triée sur le volet. Autour d'un conseiller
régional Front National, par ailleurs secrétaire départemental de ce parti
pour les Vosges, était rassemblée la fine fleur de ce que le nord-est
de la France peut compter comme amateurs de croix gammée et de chants
nazis. Venus en voisins de la Suisse et de l'Allemagne toutes proches,
quelques invités avaient eu le privilège de rejoindre cet aréopage qui
ne comptait pas plus de quatre-vingt initiés.
Aux dires de quelques participants, conviés dix mois plus tard à s'expliquer
devant la justice, on s'amusa fort de refrains antisémites composés tout
exprès pour l'occasion par deux autres membres du Front National de moindre
condition, l'un d'eux exerçant tout de même les fonctions de responsable
local du FNJ, l'organisation de jeunesse affiliée au parti de Le Pen.
Et puisque l'on était bien en train, on oubliait les querelles groupusculaires
et, en choeur avec des militants de la vieille FANE venus accompagner
leur führer moribond Mark Frederiksen, on improvisait des rimes négationnistes
sur des airs connus. On lançait un concours de bons mots sur Treblinka.
Les plus imaginatifs faisaient le salut hitlérien. Et puisque, décidément,
l'atmosphère était à la liesse, on criait "Mort aux juifs".
Quand, dix mois plus tard, tout le monde eut retrouvé ses esprits, Carl
Lang et Marine Le Pen firent le voyage de Lorraine pour jurer que jamais
leur cadre vosgien, Jean-Yves Douissard, ne s'était laissé aller à de
tels errements. Pour faire bonne mesure, les deux dirigeants FN annoncèrent
que si, d'aventure, un ou plusieurs de leurs affidés étaient convaincus
de propos antisémites, ils seraient exclus.
Evidemment, deux semaines plus tard, la sentence fut exécutée. Exit le
petit leader du FNJ et son compagnon de plume et d'infortune, au domicile
duquel les gendarmes avaient trouvé un pistolet, un fusil d'assaut, quelques
centaines de grammes de TNT, des détonateurs, des mèches lentes et du
cordon détonnant. N'était-ce pas lui, déjà, qui avait eu maille à partir
avec la justice en 1996 pour avoir fait le salut nazi devant l'ancien
camp de concentration du Struthof, proche de Schirmeck, à moins d'une
demi-heure de Plainfaing ?
C'est une habitude au Front National. Les imprudents qui prennent au pied
de la lettre les discours de haine que profèrent leurs chefs, au point
de commettre l'irréparable, ou seulement d'en rêver entre amis, sont impitoyablement
sacrifiés sur l'autel de la respectabilité.
Contre cette coutume, l'un des exclus vosgiens s'est bruyamment élevé.
Pour sa défense, il a fini par révéler à la presse que l'organisateur
de la petite fête était bien le Front National local et que les profits
monétaires de la soirée étaient tombés dans l'escarcelle du trésorier
local du Front National. En veine de confidences, il a dépeint le digne
médecin-biologiste de Gérardmer, Jean-Yves Douissard, comme un des plus
ardents choristes de la troupe. Façon toute personnelle d'exécuter celui
que les chefs parisiens avaient logiquement choisi d'absoudre. Il fallait
bien que le meurtre ait lieu. Le rituel est respecté.
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Ca continue !
Nouvelle provocation du GUD à la fac de droit
de Nancy. Le vendredi 17 novembre à 08h45, deux (ou quatre) courageux
encagoulés ont interrompu un cours en jetant un rat noir et blanc
(et donc métissé !) dans un amphi et ont collé une
affiche " Gauchiste, attention, le GUD veille et te surveille ".
Cette nouvelle connerie fait suite à d'autres, sur le campus Droit
et dans les alentours (cf Ras l'front-Nancy octobre 2000). Faut que cela
cesse, rapidement !
Réactions
Suite à cela, l'Université Nancy 2 a
enfin porté plainte contre le GUD pour " incitation à
la haine raciale " et " trouble à l'ordre public ".
Rivarol* s'y est aussi collé et a titré
" Nancy : le péril rat ". Il dénonce le
fait qu'" un professeur de droit constitutionnel interrompe son cours
et que le président de Nancy-I Pierre Bordelli, qui passe pour
avoir eu certaines sympathies pour les "maos", décide
de porter plainte et de traduire les "coupables" devant
le conseil de discipline . Et de s'inquiéter : " Mais comment
les identifier ? En incitant les étudiants à la délation.
En toute démocratie bien sûr ".
Carmin
*Rivarol 08 décembre 2000
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Grandes
gueules !
Donc
Unité Radicale existe à Nancy, on a rencontré son
" Bulletin d'informations " local. Il aurait été
très dommage de méconnaître cette parution. Non que
sa lecture soit d'un intérêt bouleversant. On en retire plutôt
un profond sentiment d'affliction. Cependant ces six pages en disent certainement
plus que ne le voudraient leurs rédacteurs.
Les articles les plus consistants sont de toute évidence écrits
pour un journal national. Rien qui concerne la région. Quelques
rajouts ici ou là tentent de conférer à des textes
très généraux un impact local. La section nancéienne
apparaît là bien démunie. Ou bien elle est incapable
d'illustrer les thèses politiques de la mouvance Unité Radicale
à travers les réalités concrètes de la région.
Ou bien, plus prosaïquement, elle ignore tout de ces réalités.
Quant aux thèses politiques, nulle inquiétude, elles sont
bien là. Deux titres emblématiques garantissent l'orthodoxie
du comité éditorial : " Mumia Abu-Jamal doit mourir
" ou encore " Pas de pitié pour les PD ! ".
Le reste amalgame revendications à mots couverts de quelques actes
héroïques comme une gifle ou un graffiti, menaces qui sentent
leur cour de récréation et plaisanteries douteuses destinées
à se donner des airs méchants.
Les arts graphiques ne sont pas en reste. Une laborieuse bande dessinée
met en scène le rat mythique de GUD-Unité Radicale. Ailleurs,
on croit reconnaître un croisé à son bouclier et à
son casque vaguement médiéval. Ce que l'on peut deviner
assez distinctement, c'est le pied de ce guerrier censé shooter
dans une tête portant une coiffure qui évoque celle des émirs
du pétrole. Et pour pallier la débilité graphique
de son dessin, l'artiste a pris la peine d'ajouter une étoile et
un croissant de lune qui, à tout le moins, ne laissent aucun doute
sur l'identité arabo-musulmane de la victime.
Il serait injuste de ne pas mentionner le seul article digne de ce nom
qui soit de facture régionale, pour ne pas dire régionaliste.
Sorti tout droit de la Revue lorraine populaire, ce morceau de bravoure
orné des alérions lorrains, s'intitule " Un peu d'histoire
: l'origine de notre blason
".
Au total, pas de quoi fouetter un chat, n'était le décalage
que les amateurs du genre et familiers d'Internet pourront constater entre
ce bulletin nancéien et la prose nationale d'Unité Radicale.
Il y a quelque temps déjà, un éditorialiste de la
maison s'en prenait à ceux de ses acolytes qui se gargarisent de
phrases ronflantes sur la " guerre ethnique " et annoncent la
grande séance de baston comme imminente. Le rédacteur qualifiait
gaillardement cette attitude de " branlette ". Apparemment,
Unité Radicale Nancy n'a pas entendu cet appel. A moins que les
petits cousins de province aient raté quelques séances de
formation politique.
Plus intéressant encore est le décalage entre le ton local
et le ton national. Unité Radicale, sur ses affiches, ses autocollants,
dans ses journaux ou son serveur Internet fait volontiers assaut d'un
style rebelle, accordé à ses ambitions nationales-sociales,
qui se traduit par une phraséologie et un graphisme que n'auraient
pas renié les journaux gauchistes des années 70. Unité
Radicale-Nancy, c'est le discours réactionnaire bon teint, confit
dans l'eau bénite, indignations de sacristain et morale de chef
scout.
Si Unité Radicale-Nancy n'avait pas existé, les déçus
du Front National, les orphelins de Le Pen et Bernard Antony auraient
dû l'inventer.
Christian
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Sans-papiers
:
est-ce ainsi que les Hommes vivent..?
Aytekin
est arrivé en France à 9 mois, avec sa mère et sa
sur, dans le cadre d'une procédure de regroupement familial
pour rejoindre son père qui y travaillait. Aujourd'hui âgé
de 26 ans, il a passé presque toute sa vie en France, de l'école
maternelle au stage de formation professionnelle. Ses frères et
surs, nés en France sont de nationalité française.
Il ne parle presque pas turc et ne s'est rendu qu'à de très
rares occasions dans son pays d'origine.
Aytekin a commis des infractions pénales. Il a purgé pour
ces faits de lourdes peines, au total sept années de détention.
Bien que bénéficiant des dispositions protectrices de l'article
25 de l'ordonnance modifiée de 45 : " Ne peut faire l'objet
d'un arrêté d'expulsion
l'étranger qui justifie
résider en France habituellement depuis qu'il a atteint, au plus
l'âge de 10 ans.. ", Aytekin s'est vu notifié, quelques
jours avant sa sortie de prison, un arrêté ministériel
d'expulsion, fixant la Turquie comme pays de destination.
Cette notification tardive ne permettait pas d'exercer dans de bonnes
conditions les recours adaptés. En effet, le Tribunal Administratif
compétent, statue dans un délai minimum de six mois. Or
ce recours n'est pas suspensif de sorte qu'Aytekin risquait fort d'être
expulsé avant même de voir le Tribunal statuer sur son cas.
Une procédure d'extrême urgence, en pleine vacances judiciaires,
a donc dû être engagée, dans des conditions difficiles
: suspension à exécution.
Il faut ici souligner le fait que de telles procédures qui nécessitent
beaucoup de temps et d'énergie, dans un domaine très spécifique,
doivent être assurées pour les plus démunis, donc
presque toujours pour les sans-papiers, dans le cadre de l'aide Juridictionnelle.
Peu d'avocats acceptent de le faire en raison de l'indemnisation extrêmement
faible qui leur est octroyée. Ainsi, les sans-papiers sont encore
plus pénalisés : défense dans l'urgence, peu d'avocats
intéressés par prendre en charge ce type de dossiers
Le sursis est accordé le 1er août, pour une courte durée.
Entre-temps, Aytekin sort de prison et trouve du travail. Avec une grande
naïveté, il se présente à la Préfecture
à Metz pour solliciter le renouvellement de son titre de séjour
La personne qui le reçoit le fait attendre, le temps semble-t-il
d'appeler les services de police qui l'arrêtent et le placent, peu
après, dans un centre de rétention administratif. Un juge
est alors chargé de vérifier la régularité
formelle de ladite rétention (article 35bis de l'ordonnance de
1945). L'audience est fixée, une première fois dans les
48 heures de la rétention (qui peut être renouvelée
encore deux fois cinq jours : soit un total ahurissant de douze jours
).
Une fois de plus, en matière de droit des étrangers, les
procédures exorbitantes du droit commun doivent se faire dans l'urgence
absolue, toute affaire cessante pour l'avocat (annulation des rendez-vous,
report des autres audiences
).
Pour Aytekin, la plaidoirie a lieu au tribunal de Metz : rétention
confirmée, appel de cette décision, audience fixée
le lendemain même à la Cour d'Appel de Metz qui doit rendre
sa décision dans les 24 heures. Deux jours de travail bloqués
, le stress, lourd, compte tenu de l'enjeu, la douleur un peu partagée
avec la famille. Qui peut rester indifférent à leur désarroi
? A chaque audience, la famille au grand complet est présente.
Indemnisation de l'avocat : deux UV soit 2 fois 144 F
Qui peut assurer
une telle défense ? Quelle justice pour les sans papiers !
La rétention à Metz est à peu près décente.
On sait aujourd'hui, parce que c'est Mermaz qui le dit et plus seulement
les militants des droits de l'Homme, que la plupart de ces centres sont
indignes de la République et ont été fermés.
On sait également que les conditions de détention dans les
prisons ne sont pas égales pour tous et que les étrangers
poursuivis du seul fait de l'infraction à la législation
sur l'immigration, n'ont pas les mêmes droits.
Aytekin a été reconduit en Turquie et se trouve donc sous
le coup de ce qu'on appelle la double peine. Les tribunaux français
ont estimé que la mesure prise à son encontre était
nécessaire à la défense de l'ordre publique et n'avait
pas porté au respect de sa vie familiale une atteinte disproportionnée
par rapport aux buts en vue desquels elle a été prise et
n'a donc pas méconnu les dispositions de l'article 8 de la Convention
Européenne des droits de l'Homme et des libertés fondamentales
Aytekin a été incorporé en Turquie dès son
arrivée
L'égalité de tous devant la loi n'est pas sérieusement
assurée, la question de la citoyenneté, de l'égalité
des droits pour tous demeure un combat permanent et doit être un
thème de débat à chaque occasion , chaque enjeu politique,
donc prochainement lors des municipales.
Annie
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Maux
de tête !
Faut suivre
Contrairement à ce qu'annonçait le FN en septembre dernier
(cf Ras l'front-Nancy sept.00), il y a des changements chez "
les "préfets" du mouvement ".
C'est " Bernard Thiry, adhérent depuis de nombreuses années
(
) [qui] a été chargé d'animer la fédération
de Meurthe-et-Moselle. Ancien combattant et retraité, il consacre
tout son temps à la défense de ses idées et au service
des Français. ".
Idem pour la Moselle où " c'est un juriste, assistant du
groupe FN au conseil régional de Lorraine, qui a été
désigné comme secrétaire départemental. Jean-Philippe
Wagner, adhérent au FN depuis 1983, est, également, un homme
de terrain qui milite au sein d'associations d'usagers lorrains. "
Moi, j'y perds mon latin car le site web du FN annonce que le secrétaire
départemental de M. & M. est J-P Wagner et le SD de Moselle
est Thierry Gourlot
Paracétamol
source :
National Hebdo 28 déc. 2000
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Pour
qui voter ? (suite)
Voter (ni
blanc ni nul), c'est toujours une voix en moins au total pour le Front
National de Le Pen, le Mouvement National Républicain de Mégret,
le Mouvement Pour la France de de Villiers, etc
Ne boudez donc pas les urnes, vous irez à la pêche juste
après la mairie
[n'est-ce pas Anne !]
Faites donc au mieux ou au moins pire :
Votez,
Eliminez !
Ras l'front-Nancy
a décidé de vous donner un coup de mains. Nous pouvons vous
dire pour qui ne pas voter. Certains seront têtes de liste ou seulement
co-listiers, d'autres ne se présenteront peut-être pas. En
tout cas, retenez bien leurs noms pour les prochaines élections.
Ces élu-es (une première partie des noms a été
publiée dans Ras l'front-Nancy sept. 2000) ont parrainé
la candidature de Jean-Marie Le Pen (JMLP) ou de Philippe de Villiers
(P. de V.) lors de la présidentielle de 1995. Qu'ils assument !
Alors lisez bien et vigilance
Meurthe-et-Moselle
: Jean Blanc à Affracourt (P. de V.), Michel Guérard à
Dampvitoux (P. de V.), Jean Besson à Gondercourt-Aix (P. de V.),
Jean Charrois à Laneuveville-devant-Barrois (P. de V.), Bernard
Claudon à Tanconville (P. de V.) et Emile Colson à Vandières
(JMLP)
Meuse
: Bernard Lemasson à Fresnes-en-Woëvre (P. de V.), Serge Barassi
à Montblainville (P. de V.), Jean Serre à Nubécourt
(JMLP), Gilbert Delandre à Romagne-sous-Montfaucon (P. de V.) et
Bruno Bertout à St-Rémy-la-Calonne (JMLP).
Moselle
: Louis Becker à Achain (JMLP), Emile Girard à Laneuveville-en-Saulnois
(JMLP), Charles-Etienne Rémy à Mécleuves (JMLP) [NB
: c'est dans ce village qu'a eu lieu un des pré-rassemblements
pour le concert de RIF d'avril 2000, cf Ras l'front-Nancy juin 2000] et
Jean Renaut à Silly-en-Saulnois (P. de V.).
PS : Dans
Ras l'front-Nancy de novembre 2000, nous avons déjà publié
une liste de candidats à éviter pour les prochaines élections
: celle des maires qui, en 1998, ont signé la pétition contre
le PaCS.
Rappels
N'oublions
pas qu'André Rossinot, maire de Nancy, a subventionné l'association
anti-avortement SOS futures mères pendant plusieurs années
avant que nous n'intervenions et qu'il le fait toujours pour les réacs
de l'Association Familiale Catholique.
Idem pour Gérard Léonard, maire de Saint Max et grand ami
des royalistes, qui subventionne toujours SOS futures mères.
Front
National :
soldes à Nancy...
Partout
en France, l'extrême-droite peine pour constituer ses listes (voir
page 2). Avec leur scission, il leur faut maintenant deux fois plus de
candidats. A Nancy, le FN organise une " opération "un
canton, une commune, un candidat FN" ". C'est ce qu'il appelle
une " "bourse aux candidats" ". Il cherche toutes
les solutions pour remplir ses foutues listes. Il demande aux potentiels
candidats leur lieu de résidence habituel. Mais aussi " Possédez-vous
une autre résidence ? " " Dans quel département
? ", " Dans quelle ville ? ". " Etes-vous propriétaire
du terrain ? " " (
) dans quel département ? ",
" (
) dans quelle ville ? ". Et il solde ses listes : "
Vos souhaits de candidatures en mars 2001 " " Pour quelle élection
? Cantonale, Municipale ". Mieux, il brade : " Pour l'élection
municipale souhaitez-vous être : Tête de liste, Simple candidat
sur une liste ".
Cet appel au secours est un tract conçu nationalement sur lequel
les fédérations à l'agonie (comme en Meurthe-et-Moselle)
apposent leur adresse postale.
et cafouillage à Metz
Contrairement
à ce que titrait National Hebdo(1), c'est à Metz et non
à Nancy(2) que le FN Thierry Gourlot (conseiller municipal sortant)
conduira sa liste : " La seule droite nationale et populaire, c'est
nous ! ". Et il annonce son programme : " plus de moyens pour
la police municipale qui devra agir en parfaite complémentarité
de la police nationale ", baisse des impôts et " remettre
de l'ordre dans la politique culturelle ". Son second de liste est
Jean-Philippe Wagner (nouveau secrétaire départemental et
directeur de campagne). Seront aussi sur la liste FN : Michel Krettnich
(conseiller municipal sortant) et Guy Herlory (conseiller régional
et ancien député FN) à la 55ème et dernière
place.
(1) "
Nancy : Présence et fidélité " dans National
Hebdo 03 janv. 01
(2) un rectificatif a été publié dans National Hebdo
le 18 janv. 01. Le très parisien FN veut toujours faire croire
qu'il est proche des petites gens
!
Têtes de liste
Les volontaires
n'accourent pas sur les listes fascistes pour les prochaines municipales.
Nouvelles tête de
:
* FN 54 :
Bernard Thiry à Lunéville (60 ans, retraité)
* MNR 55
: Pascaline Moreau à Verdun et Jean-Marie Debaty à Wille-Roncourt
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Nancy
:
l'extrême-droite dans ses petits souliers ?
Si
l'on en croit L'Est Républicain du vendredi 19 janvier, le FN et le MNR
ne présenteront pas de listes aux prochaines élections municipales à Nancy(1).
L'annonce se présente comme officielle, mais il faut sans doute attendre
la date clôturant le dépôt des listes avant de se réjouir. Néanmoins,
cette information doit être prise au sérieux. Le Pen, tout comme Mégret(2),
ont déployé leurs efforts depuis plus d'un an pour quadriller au plus
près tout le territoire et présenter des candidats dans le plus de communes
possible. Dans ces conditions, faire ou laisser publier que l'on sera
absent de la compétition dans une ville de 100 000 habitants, chef-lieu
de département, ville natale de l'éminence grise du MNR Jean-Claude Bardet,
où jadis il fut conseiller municipal FN, c'est avouer un échec.
Des manuvres électorales ?
On pourrait
redouter une ruse. Ne vont-ils pas se déclarer au dernier moment
afin d'être le moins longtemps possible sous le feu des attaques
politiques ? Ca n'est pas à exclure, mais il faut observer que
d'ordinaire, au FN comme au MNR, on aime à figurer dans le débat
politique, même sans aucune chance de faire élire un seul
conseiller, ne serait-ce que pour y jouer les trouble-fêtes. Si
donc il y a manoeuvre, elle ne peut être que forcée, opérée
à contre-coeur. C'est que réunir 55 noms pour constituer
une liste, ça n'est pas très facile quand on est en perte
de vitesse, éprouvé par les guerres intestines et sans véritable
relève dans la jeune génération. Il n'est d'ailleurs
qu'à évoquer l'élection municipale de 1995 pour se
souvenir qu'à l'époque déjà, alors que le
Front National était en pleine ascension, sa liste nancéienne
présentait une moyenne d'âge fort respectable. Que les frères
ennemis n'aient pas pu, cette année, aligner à eux deux
110 candidats sur la commune de Nancy ne serait donc pas surprenant. Il
faut cependant ne pas oublier une autre solution possible, déjà
évoquée par Bruno Mégret lors de ses universités
d'été et aussitôt rejetée bruyamment - et peut-être
imprudemment - par Le Pen. Devant l'adversité, unissons ponctuellement
nos forces sans rien renier de nos divergences, avait, en substance, proposé
le maire-consort de Vitrolles. Une liste "Théodule" pourrait
encore voir le jour à Nancy, dont la fonction serait de représenter
et de rassembler les voix de la droite nationale, selon la terminologie
consacrée, en évitant le handicap d'un sigle FN ou MNR,
bien trop propice aux déchirements.
Une jeunesse
nationaliste qui s'active
Il existe
en tout cas à Nancy un petit noyau, jeune celui-là, de militants
d'extrême-droite qui s'active au service de l'unité "transmouvement"
des nationalistes, au carrefour des allégeances mégrétiste
et lepéniste(3). Se démultipliant sous une étiquette
GUD ou Unité Radicale non entachée de querelles fratricides,
il constitue l'antenne locale de la CoordiNation(4), structure nationale
née en septembre 2000, soit quelques semaines avant que ces jeunes
gens n'organisent, à Nancy, la démonstration publique de
leur existence physique entre la Porte Désilles et la statue de
Jeanne d'Arc, le 28 octobre dernier. Il convient donc de rester attentif
aux possibles péripéties de l'extrême-droite nancéienne,
d'autant que si tactique il y a dans l'annonce de sa non-candidature,
ce serait alors, faisant contre mauvaise fortune bon cur, pour mieux
concentrer les énergies, les moyens matériels et les apparitions
en tout genre sur une autre commune de l'agglomération qui pourrait
s'appeler Vandoeuvre.
Christian
(1)
le site web du MNR continue à présenter J-C Bardet comme
tête de liste à Nancy
(2) voir Le Chêne spécial Convention de Versailles
(3) voir les nancéiens signataires de l'appel d'Unité radicale.
Nous traiterons cette information dans notre prochain numéro
(4) voir Ras l'front N°79
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